Traumas de guerre

Nous sentions les obus dans nos corps,

Encore,

Quand les images ressurgissent profondément,

Au cœur des pensées entrelacées,

Ecartelées par les horreurs,

Ca et la , ca crie dans nos têtes,

Comme une échappée sanguine,

Le Cri est plié en deux,

Ca s’accroche dans nos esprits,

Des deux côtés, C’est très coriace,

Nos rêves sont hâchés à la machette,

Et s’endorment comme des cauchemards,

Car nous sentons les obus dans nos corps,

Un durcissement comme un caillou,

Nous ronge de l’intérieur,

Un tourment se faufile dans nos esprits,

Comme un hurlement glacé ,

Aussi froid que des fantômes en Enfer,

Nous sommes hanté.es,

Par l’angoisse dévêtue par le Tonnerre,

Nue dans les éclairs,

Et violée dans les rafales,

Car nous sentons les obus dans nos corps,

Nous sommes hanté.es

Ca revient en saccade,

Bruyant et sourd,

Vacarme aussi clair que l’ombre

Qui annonce une matinée pourpre

La nuit où le sommeil aux bras amputés

Piétine les draps de Morphée,

Onirisme noir de cauchemars

Et ce matin,

Sur lequel la nuit parle en somnambule,

Ce matin les pierres se retournent contre nous,

Nos entailles sont percées,

Nous sommes isolées dans des cellules,

Des membranes de barreaux

Se rétrécissent sur nos cerveaux,

Pour les broyer dans la force mentale

Et ca pèse pas assez lourd dans nos têtes,

Les vers nous rongent la moelle épinière,

Ca torture nos réflexes de Pavlov,

Et envoie des messages de détresse,

Comme un sursaut quand nous voyons

Un Aigle en chair et sans métal,

La Vue perçante voilée par un choc toxique,

Un sursaut quand nous entendons

Des Sirènes qui nous sifflent dans nos songes,

Car nous sentons les obus dans nos corps,

Et ca vrille de ouf, dans nos oreilles,

Ca tord le mental comme un os,

Où une avalanche se jette dans un précipice,

Comme une fondue de verglas dans les veines,

Et nous sommes au bord du gouffre,

Où nos vies blessées vacillent ,

Car nous sentons les obus dans nos corps,

La plaie s’agite ,blafarde et tordue,

Et c’est une gifle qui s’étend sur de longs jours,

Une torpeur moite s’étire en largeur,

C’est un bruit de tambour,

Une masse sonore,

C’est le Cerbère Trismégiste,

Et nos pleurs tremblent,

Sans la rage à notre portée,

C’est un bruit de tambour,

Nos cerveaux sont des épaves,

Où rôdent nos âmes naufragées,

Nos cerveaux sont des écailles composées

De déchets de crustacés,

Car nous sentons les obus dans nos corps,

Et l’horreur revenue dans nos mémoires

Danse sur une terre de rêves assombris.

La guerre arrive comme un hurlement de l’hiver,

La guerre arrive comme un cri de détresse en Enfer

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