La guerre arrive…

L’explosion du ciel commence dès l’aube

Une forte pluie chargée de plombs

Se déverse comme des larmes bûlantes

Sur nos visages en pleurs

Et nos visages en sueur

Se préparent à affronter la douleur à venir

Et nos larmes brûlées par la sueur

Ravalent nos râles ravagés par la colère

Dans nos gorges embuées

Par la torpeur vombrissante du tank

A l’approche

En mille morceaux,

Le ciel démoli sombre dans le lac,

Où une cabane flotte comme le Bateau Ivre du Poète,

En mille morceaux,

Le ciel nage sous l’ivresse des nuages dégarnis

Par l’écume de la machine

En mille morceaux,

il coule à marée haute,

Les vagues alourdies par les serres

De l’Aigle aux pieds d’acier

Coupant en deux comme un mortier

En mille morceaux

Il se noie sans grâce , plût aux démons

Sous la beauté éperdue des flots

Le Ciel embrasé se meurt à petit feu,

La pluie s’est couverte de cendres,

l’Aigle Bleu aux pattes acérées comme le fer

Déchire les nuées blanches dans un bruit rouge

Et blesse les nuages avec l’acier de ses ailes bleues

Le sang marin s’échappe de la tristesse des cieux

Une plaie s’ouvre comme un océan

Et écorche le bleu des cieux, 6

Son gabarit a recouvert les nuages

Pour former une vapeur aux pieds de chaine

Et la Cabane sur l’eau se brise

Sous les feux grégeois de l’Aigle tournoyant,

Ses éclats de bois secourus par des vagues en deuil ,

Comme des anges aux ailes bleux coupés,

Et sous nos regards désencerclés

Par le tournis au dessus de nos têtes,

Le Ciel devient une fumée atroce de la Terre.

La Brume se déchire sur un spectacle

Trempé par la boue pleine d’orages

Où l’Aigle tournoie dans les marasmes

noirs en éclats de rouille

Le bruit rouge de l’aigle bleu

Il a des ailes d’avions, l’aigle

Un bruit tailladé comme un couteau

Affamé de nos chairs

Nous donne le vertige au sol

Et emporte la rage enfouie de nos sanglots

Nos plaies s’ouvrent sur un océan

A même la peau débordée par nos tourments,

Sur une scène de nos joutes lacrimales

et recueillent les éclats de brasier du ciel,

comme des comètes mortes avant leur course

Dans le firmament de l’éternité

Et l’horreur revenue sur Terre, 

Est une danse de la mort

La guerre arrive comme l’Hiver

La guerre arrive comme l’Enfer

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